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Yves Quéau

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Proviseur

Proviseur

  • Yves Quéau  1934-2013

ORIGINES

Breton bien sûr, mais né à Paris en 1934 où son père, finistérien du sud, travaille chez Renault et rencontre sa mère, finistérienne du nord.
Première épreuve : dans sa première année, son père meurt à 35 ans. Sa mère rentre alors à en Bretagne. Ses sœurs l’aident à élever son fils car son travail à l’hôpital la retient de longues heures.
Seconde épreuve commune à sa génération : la guerre. Les femmes de la famille doivent alors travailler double pour remplacer les hommes.
Le petit Yves est souvent laissé seul malgré son jeune âge . Heureusement, sa cousine, plus âgée de deux ans et dont le père est prisonnier de guerre, est comme une sœur pour lui.
Les deux cousins vivent une vie libre digne de la Guerre des Boutons, mais dans des conditions matérielles difficiles.
Bien que turbulent, Yves est bon élève.
Il sait que c’est la condition pour sortir de la pauvreté qui est la sienne. Alors que sa mère avait dû quitter l’école à 13 ans, il réussit à intégrer les classes préparatoires.
Troisième épreuve : avant de pouvoir passer les concours, il contracte la tuberculose, maladie alors redoutée. Il lui est alors conseillé de devenir fonctionnaire pour assurer sa sécurité.

PARCOURS PROFESSIONNEL

C’est ainsi qu’il devient professeur de mathématiques. Très vite, avec Michelle, professeur de dessin, lui, l’enfant unique d’une veuve, fonde la famille dont il rêvait : trois enfants en trois ans
Son ambition, pour lui et sa famille, le pousse alors à devenir chef d’établissement.
– A 30 ans il devient le plus jeune proviseur de France. Parallèlement, il s’engage dans la vie syndicale.
– A 35 ans, il devient responsable du très lourd ensemble scolaire Jean Guéhenno à FOUGÈRES : un lycée d’enseignement général et un lycée professionnel, deux internats, mille repas par jour ….
– En 1974, à 40 ans, il est nommé proviseur du lycée Émile Zola à RENNES, alors qu’il n’est pas agrégé.

Ce qui était un cadeau empoisonné deviendra un combat d’un quart de siècle. En effet, ce n’est qu’après sa nomination qu’il apprend que la municipalité et l’académie ont déjà condamné le lycée Émile Zola, qui ne devait plus être conservé que les trois ans nécessaires à la construction du nouveau lycée de la Poterie. Les bâtiments construits à partir de 1860 sont alors obsolètes et ne respectent aucune norme de sécurité ou d’hygiène. Pendant près de 20 ans, Yves QUEAU, son équipe et celle du collège, les syndicats et les associations, se battent pour éviter la fermeture puis obtenir une rénovation complète. Ce n’est qu’en 1993 que celle-ci commence.

Yves QUEAU ne prend sa retraite qu’en 2000, après avoir porté son cher vieux lycée jusqu’au XXIème siècle.

ENGAGEMENT A LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

Pendant toute sa carrière, Yves QUEAU a fait partie du syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale. Fidèle à ses valeurs, laïques et républicaines mais aussi solidaires, il s’est engagé après sa retraite auprès de la ligue des droits de l’homme et du citoyen .

Par ailleurs, il avait trouvé grâce au golf et au bridge des amis appréciés. Ses petits enfants faisaient sa joie et sa fierté.
La fin de sa vie a été rendue plus douce par Béatrice, qui a été plus qu’une amie et qui l’a accompagné jusqu’à la fin.

 

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