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  • Paolo Brenni (20-3-1954 – 4-12-2021)

Avec le décès soudain de Paolo Brenni nous avons perdu un soutien précieux, et aussi un ami cher et de longue date.

Un immense historien des sciences et des techniques

Sa connaissance des instruments scientifiques et de leur histoire était proprement stupéfiante.

Président de la Scientific Instrument Society, il a collaboré avec de multiples musées d’histoire des sciences et, pour certains, restauré et catalogué leurs collections.

Intégré au Conseil National de la Recherche italien depuis 1992, il avait étendu à la fin des années 80 son champ d’activités à Paris, au Centre de Recherches en Histoire des Sciences et Techniques. Depuis 1987, son activité principale se déroulait à Florence dans le cadre de la Fondazione scienza e tecnica.

Paolo et nous

Notre première rencontre remonte à novembre 1999. Il venait rencontrer à « Zola » :

– les élèves et les enseignants engagés dans la préparation d’un projet européen « Comenius » centré sur le patrimoine historique des lycées partenaires (et c’est largement grâce à lui qu’ont été trouvés ces partenaires, lycées « historiques » d’Italie, Espagne et Roumanie).

– les « amélycordiens » impliqués dans le projet d’un espace muséographique au lycée. En clôture de cette visite, il nous offrait un « jeudi de l’Amélycor » : conférence-débat sur les instruments scientifiques des XVIII et XIXè siècles.

Venu deux jours à Rennes en 2006, avant de visiter les collections de la fac des sciences il nous a consacré toute un après-midi : identifier des instruments pour nous mystérieux et, pour une cinquantaine d’autres, commentaires scientifiques et conseils quant aux réparations et nettoyages à effectuer.

Ces conseils étaient particulièrement précieux au moment où nous travaillions à réaménager la salle Hébert.

Nous ne l’avons ensuite revu à Rennes qu’en mars 2018, à l’occasion des Journées internationales de l’ASEISTE (Cf. L’Écho n° 57). Mais entre ces visites, les échanges n’ont pas cessé : rencontres lors des AG de l’ASEISTE, visites de l’un de nous à Florence… Et il suffisait de lui adresser un courriel avec une question sur un instrument pour recevoir une réponse dans les 24 heures.

Si l’on pense à ses multiples obligations et activités internationales, cela témoigne d’une force de travail extraordinaire et d’un grand dévouement.

Et comme tous ceux qui l’ont rencontré, nous avons apprécié sa gentillesse… et son sens de l’humour.

« Il faut faire vivre les instruments grâce aux vidéos »

Nous avons tenté de suivre son conseil et son exemple pour quelques-uns de nos appareils, trop rares ou fragiles pour qu’on puisse les faire fonctionner en public de façon répétée.

Mais nous sommes loin, en quantité comme en qualité, de la centaine de courtes vidéos (1 à 5 min)des démonstrations qu’il a réalisées pour la chaîne youtube florencefst.
Pas besoin d’être de formation scientifique pour apprécier !

Adieu Paolo, puisse cet idéal de trans-mission et d’intelligibilité te survivre.

Bertrand  Wolff

Brenni
Écho des Colonnes, ÉdC-61
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