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Ernest Olier

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Surveillant général

Surveillant Général

Le parcours d’un homme.
Ernest Olier était né à Pleyber-Christ, bon élève au lycée de Morlaix, il aurait souhaité poursuivre ses études pour devenir ingénieur agronome ; la mort de son père contraria ce projet ; la ferme où ce dernier élevait des chevaux fut louée et il s’engagea tôt dans la vie active pour soutenir sa mère.
Lors de la guerre, il fut prisonnier en Allemagne, d’abord dans un camp, puis employé dans une ferme en Poméranie. Il a rendu compte de cette période dans un très beau texte en breton publié par les éditions Al Liamm.
C’est un récit de qualité qui débute par la phrase « Vacansou bras am eus bet », (j’ai eu de grandes vacances). Par la suite, il fut surveillant à Landerneau, puis Saint-Amand les Eaux, avant de revenir en Bretagne à Brest, puis au lycée de garçons de Rennes. Il avait une très grande passion pour l’équitation.
Un surveillant général à l’ancienne.
M. Olier était bien conscient du rôle essentiel du surveillant général dans la bonne conduite du lycée. Ses colères étaient bien connues, les éruptions étaient violentes. Des éruptions qui ne s’apparentaient pas au type hawaïen, (laves fluides, absence ou presque de vapeurs), mais qui avaient tout du type vulcanien, (violence, émission de bombes et vapeurs épaisses). Les élèves du Lycée n’étaient pas spécialement difficiles, mais l’abandon du cadre ancien totalement répressif pouvait être exploité par certains. Les parents recevaient parfois des notes leur conseillant de faire manger leur héritier à l’hôtel Duguesclin puisqu’il dédaignait la saine nourriture de la cantine…
Une fois, le refus de manger de la salade déclencha toute une affaire… Toutefois, le « Surgé » était apprécié ; des élèves pas spécialement dociles rencontrés près de dix ans après leur sortie du lycée, demandaient de ses nouvelles : « Et Nénesse ? », « il gueule toujours ? ». La réponse positive leur apportait semble-t-il une grande satisfaction et ils concluaient : « donc, il va
bien… » La brève citation de Jean Rohou est intéressante, elle montre la générosité d’Ernest Olier, générosité qui ne s’est jamais démentie. Création d’un cercle celtique pour les internes du lycée de Brest, animation d’activités nautiques à Landerneau… Quand des cours de Breton furent créés au lycée (ils étaient assurés par notre regretté collègue Gaston Latimier), le surveillant général avait tenu à offrir les manuels. …/…

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