René Carsin (1936-2018)
Professeur d’histoire et géographie
René CARSIN (1936-2018)
Excellent professeur apprécié de ses élèves, il organisa très tôt des sorties, des excursions pour vérifier sur le terrain, de façon concrète, ce qui avait été appréhendé en cours d’histoire ou de géographie. Il accompagnait aussi des voyages organisés par d’autres collègues, spécialement en Italie, pays qu’il affectionnait particulièrement et qui était pour lui comme une seconde patrie. Nous l’entendons et le voyons encore raconter, avec humour, au retour d’un de ces voyages, comment, durant l’attente sur le quai d’une gare, il lui avait fallu prendre un air très sévère et déambuler de long en large pour préserver les charmantes rennaises de l’intérêt excessif de jeunes Siciliens.
Dans ses cours il n’hésitait pas, parfois, à entonner aussi bien des chants révolutionnaires que « Minuit, chrétiens » ou encore du Déroulède, en relation bien sûr avec le programme !Presque toute sa carrière, de 1963 à 1996 s’est effectuée au lycée « Chateaubriand », devenu par la suite « Zola ».Conseiller pédagogique, il forma de nombreux stagiaires.
Concaincu de l’intérêt du travail d’équipe, il anima un « groupe de secteur », ce qui 1er Président de l’Amélycor permettait de réfléchir entre collègues, de confronter les pratiques pédagogiques et de préparer des séquences de cours. Devenu professeur-relais il fut chargé de favoriser les liens entre le musée de Bretagne et les enseignants qu’il préparait à venir avec leur classe découvrir cet espace si riche pour la connaissance de l’histoire locale et régionale.
Esprit curieux, il assura longtemps les fonctions de correspondant du Courrier de l’Unesco, qui consistaient à faire connaître et diffuser cette revue qui ouvrait sur le monde. Lorsque le gouvernement institua l’enseignement de l’économie, face à la pénurie de professeurs en cette nouvelle discipline, il accepta la lourde tâche d’assurer les cours des classes de seconde jusqu’à la nomination d’un professeur titulaire. Soucieux de voir s’améliorer la situation des enseignants et la qualité de l’enseignement, il fut un syndicaliste actif du SGEN tout en respectant les adhérents des autres syndicats. Les nouveaux collègues pouvaient toujours compter sur lui pour les aider à s’acclimater et à ne pas se perdre dans ce vaste établissement ; il assura d’ailleurs pendant de nombreuses années la présidence de l' »Amicale du personnel de Zola ».
