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Le collège ancien régime 1536-1802

Batiments
Collège

Collège ancien régime (1536-1802)

Lorsque le 24 vendémiaire an XI (16-10-1802), Bonaparte, Premier Consul, signe l’arrété établissant un lycée à Rennes, il est précisé à l’article 2, 2è alinéa, que « Ce lycée sera placé dans le ci-devant Collège des Jésuites ».

Les jésuites n’étaient pas à l’origine du collège établi par la Ville dès 1536 en lieu et place du prieuré/hôpital Saint-Thomas [Becket]. Condamnés en 1762, le Pères n’en assuraient plus la direction depuis cette date, mais dans l’esprit des Rennais, comme au plus haut niveau de l’Etat, c’est leur nom qui restait associé à l’établissement.
158 années de présence continue, la qualité des maîtres comme l’abondance des élèves auraient pu, à elles seules, expliquer cette identification mais l’élan bâtisseur dont l’Ordre a fait preuve dans la Basse-Ville, y a aussi fortement contribué.

Cette volonté d’organiser et de bâtir était inspirée par l’engagement pastoral de la Compagnie de Jésus (fondée par Ignace de Loyola et François-Xavier en 1539 et approuvée par le pape en 1540). Une mission qui s’inscrivait dans le mouvement de reconquête catholique issu du Concile de Trente et qui dépassait largement la seule mission d’instruction des collégiens.

On réorganise les classes autour de la vénérable cour carrée héritée de l’hôpital Saint-Thomas, on construit dans le prolongement de son aile nord une Salle des Actes pour abriter les événements solennels de la vie scolaire, mais les autres édifices que l’on bâtit ou restaure, obéissent à des logiques missionnaires plus larges :

– de 1624 à 1651, la construction d’une grande chapelle excentrée, reliée au collège par un corps de logis nord/sud qui enserre son chevet, ouverte à l’ouest sur la rue Saint-Germain et désignée comme « Eglise des Jésuites » par les contemporains.

– en 1655, au nord de son chevet, la réalisation d’une somptueuse chapelle dédiée à la Purification de la Vierge à l’usage de la Congrégation mariale des Messieurs qui s’était constituée dès 1619,

– Suivent les aménagements de la vieille chapelle Saint-Thomas mise à disposition – le Dimanche – de la Congrégation mariale des Marchands et Artisans, constituée en 1662 sous le vocable de La Nativité Notre-Dame,

– dés 1678, à l’est de cette chapelle le long de la rue Saint-Thomas, réaménagement de 2 maisons avec cour et jardin réservées aux hommes faisant retraite ; les directeurs de La Retraite sont issus de la communauté jésuite du Collège.

Les grands jardins situés au nord entre le Collège et la Vilaine sont à usage exclusif des Pères qui n’ont pas d’internat. C’est de ce côté « privé » que sont aspectés les pavi

llons qui, depuis les remparts, le « pont des 3 arches » ou le méandre de la Vilaine, signalent le Collège aux promeneurs : un pavillon central de 4 étages, coiffé d’un toît à l’impériale surmonté lui-même d’un clocheton et que flanquent 2 pavillons de 3 étages.

En bordure de la rivière, la grande buanderie du Collège

Après le départ des jésuites en 1762, ces locaux furent redistribués. Ainsi, dès 1763, la Chapelle des Messieurs et sa cour ouest servaient aux « Ecoles du droit » tandis que La Retraite avec son jardin pour les simples était dévolue à « L’Ecole de chirurgie ».

Mais aucune tranformation notable n’interviendra plus avant 1859 et la construction – sur 40 ans – d’un lycée neuf par Jean-Baptiste Martenot.

Echo 50

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