Félix Mainguy (1747 -1818)

Félix-Alexis MAINGUY
(Rennes 1747-Rennes 1818)

quelques dates

1747  Naissance dans la paroisse Saint-Aubin à Rennes
fils de :
-Me Dominique Joseph Mainguy, Sieur de Lesvril, procureur au Parlement,   -Dlle Jeanne Roze Françoise Legendre son épouse.

études ? Vraisemblablement au collège de Rennes (alors tenu par les Jésuites).

1764 Devient Dominicain. (il va avoir 17 ans)
Philosophe et théologien de haut niveau, prédicateur renommé, prieur aux couvents d’Angers, Morlaix puis Rennes (1781 et 1784) dont il fut aussi le dernier bibliothécaire.
[Rappel : les dominicains ont comme missions :  la prédication lors des deux carêmes, les soins aux confréries du Rosaire, la visite aux malades et prisonniers, la direction de conscience].

1775 Membre assidu de l’active « Société littéraire », il en devient président.

Reçu comme franc-maçon en la Loge de la Parfaite Union (rue Haute), le 14 août, il en devient  secrétaire dès le 14 décembre
En 1788 il s’y maintient alors que – sur ordre – la plupart des religieux se retirent et sont radiés.

1790 (Novembre) Prête serment à la Constitution Civile du Clergé à laquelle il a collaboré en compagnie  de Jean-Denis Lanjuinais

1791 Élu curé constitutionnel de Toussaints par les citoyens actifs. Ministère apprécié.

1794 Soumis à des pressions et brièvement incarcéré à la Trinité du 29-12-1793 au 11-1-1794, il « abjure » par lettre la prêtrise mais s’abstient de « rendre ses lettres d’ordination » soi-disant « perdues, en Italie » (1).
Le 18 mars 1794 nommé « Commissaire bibliographe » en vue de la constitution d’une « bibliographie universelle de la France » et du catalogage des livres saisis : il dispose alors d’un dépôt de  « près de 60 000 volumes » destinés à constituer une bibliothèque publique.

1796 (21/9) Il devient « bibliothécaire public de l’École centrale ». Bibliothèque qui n’ouvrira qu’en 1799 (les jours impairs).

1799 (21/1) pour l’anniversaire « de la juste punition du dernier roi des français » il prononce un discours virulent contre les « parjures » (Chouans) dans la « grande Église » devenue Temple de l’École Centrale (aujourd’hui Toussaints).

1800 Redevient secrétaire de la « Société littéraire », poste qu’il gardera jusqu’en 1816.

1803 Choisi comme 1er directeur de la « bibliothèque publique de Rennes » (actuelle bibliothèque municipale).
Fait partie des professeurs du lycée nouvellement créé.

1809 Président de la Société libre des Sciences et des Arts fondée en 1801.

1810 (2-11) Professeur à la Faculté des Lettres jusqu’en 1816.
(23-8) Aumônier du Dépôt de mendicité (ex-Retraite des dames Budes)jusqu’à sa fermeture en septembre 1817.

1818 Décède le 30/10 à 7 h, rue de l’Horloge. (Décès annoncé dès le 29 par le nécrologue diocésain)

(1) Echappatoire ? La seule manière canonique de renoncer à la prêtrise aurait, en effet, consisté en la remise de ses Lettres de prêtrise (ou d’ordination).