Skip to content

Première étape : le baptême d’une salle (discours)

Chers Amis de Jean Couy, chers habitués de l’Amelycor,
Mesdames, Messieurs,

C’est un vrai plaisir de vous accueillir pour cette inauguration d’une nouvelle salle de notre cité scolaire. Inauguration repoussée par le COVID, mais qui doit beaucoup à la patience des amis de Jean Couy au dynamisme de l’AMELYCOR et enfin à notre fierté de saluer et d’entretenir la mémoire de deux professeurs qui ont fréquenté cette salle. Cette salle qui, jusqu’à une période récente, avait encore le charme mais l’inconfort d’un loft bohème.

C’est la cinquième salle de cette cité qui est baptisée ce soir.

Après la salle Hébert qui doit moins au passage d’un professeur chahuté qu’à la verve d’Alfred Jarry, aux trésors de ses collections et aux mosaïques d’Odorico – encore un de nos anciens voisins.

Après la salle Dreyfus. Après la salle Bernard Salmon qui rappelle les destinées d’anciens élèves résistants.

Après celle de Paul Ricœur qui accueillera dans quelques instants la conférence.

Voici donc celle donc de Jean et Marguerite Couy qui y ont exercé entre 1935 et 1945.

C’est votre conférence qui dira la place qu’occupe Jean Couy dans l’histoire de l’art et nous vous dirons après la conférence la place et l’endroit qu’occupera l’œuvre dont les amis de Jean Couy ont choisi de faire don à un établissement honoré par ce geste.

Une plaque, deux noms, une conférence et une œuvre, ces quatre gestes témoignent de notre volonté commune de matérialiser une trace ici, pas seulement pour le passé ou sa nostalgie mais pour notre présent.

Dès demain et je l’espère pour très longtemps des regards croiseront cette plaque et ce tableau pour une invitation à chercher. Tiens…c’était qui ? Tiens…Pourquoi ici ? Ou alors … Tiens ce tableau me plaît.
Peut-être car il me distrait de l’ennui d’un conseil d’administration. Mais il n’y a peut-être pas que cela.
Et si, parce que je le trouve beau ou énigmatique, je voulais aller plus loin ?

Alors ce tableau et cette plaque auront servi à quelque chose du projet de notre rencontre.
Car elle tombe bien cette rencontre avec les amis de Jean Couy. Il se trouve que samedi dernier, nous avions nos portes ouvertes.

Et, toujours pour distraire l’assemblée du discours du proviseur, la séance a trouvé sa respiration d’un quizz imaginé avec la complicité de l’Amelycor : un jeu ou un test de culture générale pour les parents… Devinez… Ils sont passés avant vous…

Le jeu n’était pas si futile. Car les plus perspicaces ont deviné l’intention de ce jeu de miroir entre les destinées prestigieuses et celles plus anonymes et pourtant si nombreuses. D’un jeu ou d’une invitation pour deviner ce qu’elles ont en commun dans un récit si minutieusement entretenu par l’AMELYCOR mais qui reste à écrire pour ceux qui vont suivre.

Margueritte et Jean Couy n’étaient pas dans notre quizz du printemps 2022.

Mais ils seront désormais… et bien et visibles dans tous les printemps qui vont suivre.

Cette plaque, ce tableau, porteront cette double question d’abord celle d’une histoire à découvrir ensuite celle d’un plaisir de la contemplation d’un tableau si mystérieux qu’on voudrait le comprendre.
Ou… plus grave encore de s’y essayer d’abord sous ces verrières.
Et qui sait, d’écrire une part de son propre récit dans leurs pas.
Merci donc à vous chers amis de Jean Couy. Merci pour cette générosité et cette attention pour notre cité.
Nous saurons préserver cette mémoire utile et ce don précieux.

Monsieur Desmares, Proviseur de la Cité scolaire

Couy
Écho des Colonnes, ÉdC-62
Back To Top